Mercredi 15 février, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que l’union s’apprêtait à prendre des mesures contre des entreprises iraniennes ayant fourni des drones à la Russie.
« Opérateurs économiques iraniens »
« Il y a des centaines de drones fabriqués en Iran, utilisés par la Russie, sur le champ de bataille en Ukraine. Ces drones iraniens tuent des civils ukrainiens… donc pour la première fois, nous proposons également des sanctions visant les opérateurs économiques iraniens, y compris ceux liés aux gardiens de la Révolution », a déclaré Ursula von der Leyen devant le Parlement européen.
« Nous sommes prêts à répertorier d’autres entités iraniennes et d’autres pays tiers qui fournissent des technologies sensibles à la Russie. Cela devrait être très dissuasif », a ensuite prévenu la présidente, une allusion à peine voilée à Pékin.
10ème volet de sanctions
Les sanctions contre les acteurs iraniens seront prises dans le cadre du dixième paquet de sanctions contre la Russie, qui doit symboliquement être adopté au plus tard le 24 février, un an exactement après le début de la guerre en Ukraine.
Seront principalement concernées « les exportations de biens à double usage et de produits de technologie avancée », explique Ursula von der Leyen, précisant que des contrôles seront instaurés sur « 47 nouveaux composants électroniques utilisés dans les systèmes d’armement russes, y compris les drones, les missiles et les hélicoptères » tout comme « sur les matériaux à terre rare et les caméras thermiques spécifiques ».