Moins de 20% des Français disposent d’un abonnement à un service payant de streaming musical comme Spotify ou Deezer, contre 29% aux Etats-Unis, par exemple.
Croissance insuffisante
Mardi 14 mars, le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep) a publié son bilan annuel, selon lequel « la croissance reste significative malgré un environnement complexe, marqué par l’incertitude économique, l’inflation et les challenges nés de l’évolution constante des usages ».
Toutefois, bien que significative, cette croissance est insuffisante, selon le Snep. « Aux États-Unis, le nombre d’abonnements a continué de progresser de 10 % l’an dernier et le taux de pénétration du streaming payant s’élève désormais à 29 % de la population dans le pays. En France, la croissance s’est faite au même rythme, mais le taux de pénétration ne dépasse pas les 18 %. Le marché américain étant beaucoup plus mature, nous devrions rattraper notre retard. Or ce n’est toujours pas le cas. L’usage est encore loin de toucher au but dans la conquête de tous les publics », constate Alexandre Lasch, le directeur général du Snep.
Public récalcitrant
Le public français est particulièrement récalcitrant à s’abonner, ironique quand on sait que la France était pionnière en la matière. « L’offre commerciale de streaming est née en France avec Deezer. Idem pour les premiers contrats conclus entre une plateforme et des ayants droit, quelques semaines avant Spotify en Suède », rappelle Alexandre Lasch.
« Au sein de l’économie de l’attention, la concurrence s’est intensifiée et nous devons convaincre les consommateurs de franchir le pas de l’abonnement », estime le directeur général.